Ce coin technique répond à quelques questions qui me sont régulièrement posées.
Je vous engage également à lire cet article en lien sur mon blog : la post production individuelle qui vous éclairera sur la partie «invisible» de mon travail.
Quelle est la différence entre un fichier tif et un fichier jpg ?
Un jpg a la même définition qu’un tif, mais moins lourd car compressé de façon destructive.
En clair, la taille d’une photo que je vous rends est de 100 Mo en Tif, 300 dpi. Le jpg quant à lui fera moins de 10 Mo en 300 dpi.
Lorsque vous ouvrez le fichier jpg la taille de la photo redevient de 100 Mo. Que s’est-il passé ?
Au moment où j’ai enregistré ma photo 100 Mo tif en jpg, mon logiciel pour qu’elle prenne moins de place a « enlevé 9 pixels sur 10 » Votre jpg ne fait donc plus que 10 Mo.
Lorsque vous ouvrez votre Jpg, votre logiciel reconstruit ma photo sur la base du 10ème des informations en « réinventant » les 9 pixels manquants.
Si vous ouvrez un fichier jpg, le modifiez, le réenregistrez en jpg, plusieurs fois de suite, vous perdrez à chaque fois 9/10ème des informations de la photo précédente. Ce qui entrainera à terme une perte de qualité de mon image.
Je vous conseille donc de faire un jpg à partir d’un fichier tif. Il sera de première génération et donc parfaitement exploitable par votre interlocuteur (si vous ne le compressez pas trop).
Effectuer des réenregistrements successifs d’un fichier jpg en jpg équivaut à photocopier une photocopie.
Comment avoir un rendu exact de mes photos ?
Soyez attentif à votre chaîne graphique.
J’ai calibré mes boîtiers, mes écrans et mes fichiers à la norme européenne Adobe RGB (1998) qui est utilisée comme référence par tous les intervenants de l’image (y compris votre imprimeur ).
Si vous souhaitez avoir un rendu exact de mes photos vous devez, vous aussi, faire calibrer vos écrans et vos imprimantes à cette norme.
De même si vous souhaitez modifier mes images assurez-vous que vos logiciels réenregistrent bien les fichiers à cette norme Adobe RGB (1998) ou Nikon Adobe RGB 4.0.0.3001 (qui est une norme similaire).
Entre ma photo et mon document imprimé il y a des différences de couleurs : pourquoi ?
Les photos que je vous rends sont en RVB. Pour imprimer en quadrichromie il faut les passer en CMJN. Cette séparation des couleurs est généralement opérée par un imprimeur ou votre photograveur (votre imprimante, elle, imprime en RVB d’après un fichier RVB). Si cette modification est mal faite les images risquent de ne pas apparaître conformes à leurs couleurs originales. Soyez particulièrement vigilant aux teintes bleues qui en général pâtissent le plus de cette transformation.
Jusqu’à quelle taille agrandir les photos ?
Pour répondre à cette question il faut s’intéresser à la définition de l’image en DPI (dot per inch), c’est-à-dire le nombre de points (ou de pixels) par pouce que vous avez dans la photo. La norme utilisée pour les impressions de grande qualité est de 300 DPI. Cela correspond à 300 points (ou 300 pixels) par pouce.
Supposons maintenant que vous vouliez agrandir une photo.
On considère à juste titre que plus l’image est grande, plus vous serez éloigné d’elle pour la voir (ainsi vous regarderez une affiche 4×3 à plusieurs mètres de distance). Dans ces conditions votre œil n’a pas besoin d’autant de points au cm (ou au pouce) car vous ne pourrez pas percevoir autant de détails que de près.
C’est là qu’intervient le changement de DPI.
On abaisse le nombre de DPI pour faire correspondre le nombre de points par pouce à votre capacité visuelle (à une distance moyenne de l’image), ce qui a pour effet d’agrandir la photo.
Pour vous donner une idée concrète, un A4 sera imprimé en 300 DPI alors qu’un 4×3 sera imprimé à 70 DPI.
Mon conseil pour ce type d’opération : laissez faire votre imprimeur ou votre fournisseur. Donnez-lui simplement votre fichier d’origine 300 DPI de préférence en tif (voir plus haut « Quelle différence entre un fichier tif et jpg »), il fera le reste.
S’il considère qu’il est un peu juste pour l’agrandissement que vous lui aurez demandé, il fera une interpolation (il multipliera les pixels existants) avec un logiciel spécialisé.
En revanche si votre document de base est vraiment trop petit il ne pourra rien faire (vous aurez du mal, même avec un bon logiciel de ré-échantillonnage, à agrandir un timbre poste en 4×3).
Dernier point important, assurez-vous de la qualité de votre photo d’origine. Il va de soi que si elle est mauvaise (même si elle est grande) le résultat de votre agrandissement sera décevant. Ce point est souvent à tort négligé.
Concernant mes photos vous pourrez sans vous poser de question les faire agrandir jusqu’au 4×3 m.
La sauvegarde des photos.
Il n’y a qu’une seule règle en la matière: multiplier les supports sur lesquels vous sauvegardez vos photos.
Ne vous cantonnez surtout pas à poser dans un coin le CD ou le DVD sur lequel je vous ai rendu mes photos.
Ce support (CD-DVD) a une durée de vie limitée. Elle varie en fonction de sa qualité de fabrication, de l’exposition à la lumière, à l’humidité et de son utilisation.
Mon conseil en la matière: copiez mes photos dès réception sur au moins un disque dur externe.
Méfiez-vous du système de sauvegarde en ligne de votre entreprise qui transfère toute les nuits vos nouvelles informations sur un serveur externe. La plupart du temps, les données sont trop fortement compressées pour qu’une photo conserve ses qualités d’origine.
Dernière erreur à ne pas commettre, ne copiez pas uniquement mes photos sur votre ordinateur portable.